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Publié par le juil 15, 2014

Du beau jeu de l’Allemagne

Du beau jeu de l’Allemagne

 

Chers Lecteurs, Chères Lectrices,

L‘Allemagne est devenue championne du monde dimanche soir. A l’image de son joueur, Bastian Schweinsteiger, elle a tout donné.
Que de souffrances et d’humiliations dans un jeu très serré avec l’Argentine. L’équipe s’est battue de façon héroïque après avoir tenté d’innombrables occasions de buts.

Plus que de marquer des buts, ce soir du dimanche 13 juillet 2014, il était question de réécrire l’Histoire. De faire oublier l’image d’un foot-business affaibli par les frasques de ses joueurs. Comme, à chaque victoire de la Coupe du Monde, l’Allemagne a réécrit l’Histoire. Elle a délivré une performance qui, au sein même du pays, a provoqué une délivrance.

En 1990, la délivrance fut celle de la réunification entre deux pays séparés par un rideau de fer. Aujourd’hui, ce fut la délivrance d’une Allemagne qui est censé imposer ses règles du jeu dans une Europe tourmentée économiquement.

Non, l’Allemagne n’est pas la cause de la crise durable qui soulève bien des questions dans ce monde. Elle n’est pas non plus l’ultime antidote. Mais, elle y joue un grand rôle de régulateur et de moralisateur dans le bons sens du terme. Elle a plus que jamais son mot à dire dans un combat où on voit resurgir les fantômes nationalistes en France et ailleurs en Europe.

Non, l’Allemagne n’est plus la puissance dominatrice qu’elle a été à certains moments au XXe siècle. Elle souhaite redonner envie aussi bien au monde du football qu’à l’économie son goût du risque au nom de valeurs profondément démocratiques et libérales. Un souffle d’espoir est revenu. A nous maintenant de le prolonger en évitant de sombrer dans la caricature d’une société qui en raffole.

L’Allemagne, de par la beauté de son jeu, a affirmé sa position dans la cour des grands. Sachons nous en réjouir et en saisir l’instant.

Hadrien Hildebrand
Hadrien Hildebrand Rédacteur en chef
En savoir plus sur les auteurs du webzine sur la page les rédacteurs 

1 commentaire

  1. Sur le foot et sur l’esprit de victoire

    Bien dit. La force des uns peut sans doute aussi faire la force des autres – à condition de ne pas se perdre dans un esprit de jalousie et de malveillance.
    Pourquoi les Allemands ont ils gagné la finale? Non pas forcément parce qu’ils étaient meilleurs footballeurs. Non pas parce qu’ils avaient la majorité des supporters dans le dos.
    Ils ont agi ensemble en équipe. Et ils ont fait le jeu de leur entraîneur – ordonné, discipliné et aussi courageux.
    On voudrait voir l’Europe agir de même! La force des uns pourrait dépasser les frontières, à condition de comprendre le monde européen
    comme un projet commun avec une Allemagne en tant qu’entraîneur et des pays joueurs qui en veulent et qui ont pour objectif la victoire à long terme d’une idée de communauté.

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