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Université : les entreprises allemandes proposent un partenariat différent avec l’enseignement

Université : les entreprises allemandes proposent un partenariat différent avec l’enseignement

 

  U ne partie des étudiants seront la jeune génération de cadres dirigeants pour les entreprises et devront acquérir des compétences spécifiques pour répondre aux besoins du marché. Autrement dit, les compétences à valeur ajoutée dont les entreprises ont besoin en termes de gestion ou de développement international afin de conquérir des parts de marché. Analysons les différences de partenariats entre l’Allemagne et la France.

Le partenariat, une condition pour réussir

Il apparaît essentiel de voir de quelle manière ces deux entités de la vie économique peuvent construire des projets sur le long terme. Ce partenariat peut prendre plusieurs formes et avoir des impacts directs sur la vie économique en France. Une entreprise pourvoyeuse de stages pour une université s’engage, à la fois, en faisant un pari sur la nouvelle ressource mais également en terme d’image auprès de ses clients. Un tel partenariat peut donc permettre de faire évoluer la formation universitaire pour mieux répondre aux attentes en termes de compétences et optimiser les chances d’employabilité des étudiants en fin d’études. La politique de partenariat entre secteur universitaire et secteur industriel allemand est ainsi très différente en France.

L’enseignement magistral et général prévaut en France de manière globale. Il a l’avantage de diversifier les connaissances et d’accroître leur caractère générique pour permettre à chacun, de manière équitable, d’arriver sur le marché du travail. Toutefois, le caractère non professionnel et la rareté des stages en entreprise en sont les principales faiblesses. Le manque d’expérience professionnelle ne permet pas de se faire une idée concrète du métier envisagé, ni d’acquérir des compétences immédiatement utilisables lors d’un premier emploi.

Une voie plus professionnalisée pour l’Allemagne

L’Allemagne a choisi, elle, une autre démarche d’enseignement. Le parcours des étudiants, ou aspirants étudiants, est structuré de manière radicalement différente. Une place plus importante est accordée à l’implication professionnelle, beaucoup plus présente, et mise en valeur dans le système universitaire allemand. Le caractère spécifique des enseignements vise à former des étudiants qui pourront faire de la recherche s’ils choisissent l’Université. Il est cependant possible de suivre une voie plus courte, et reconnue, en intégrant une Fachhochschule qui enseigne de manière pratique des compétences immédiatement utilisables, la division se faisant ensuite par le système des spécialités.

La période de latence entre la fin à chaque cycle d’études dans les études supérieures, entre le diplôme et le premier emploi, est très différente pour un étudiant allemand ou pour un étudiant français. En Allemagne, l’entreprise est conçue comme un partenaire pour appréhender une profession et la pratique de l’apprentissage est très développée, apportant ainsi une réponse à l’exigence d’expériences lors d’une première recherche d’emploi, différence de taille avec la France qui reste sur un modèle plus figé où un diplôme correspond à un poste ou à un ensemble de postes prédéterminés.

Les variables d’amélioration pour l’employabilité

Plusieurs variables principales apparaissent pour expliquer l’employabilité des jeunes diplômés telles que la maîtrise de langues étrangères, le nombre de compétences pratiques immédiatement employables ou l’adaptabilité. Le marché reconnaît également une variable primordiale dans l’emploi des jeunes qui réside dans la confiance dans le système universitaire et la formation qu’il dispense. Cette confiance détermine de manière plus ou moins directe l’employabilité des jeunes diplômés et reste une variable sur laquelle peuvent agir, à la fois, l’Université et l’Entreprise en œuvrant ensemble.

Même si le système allemand n’apporte pas les mêmes réponses que le système français à la question du partenariat entre le monde universitaire et les entreprises. Le maintien de bonnes relations entre ces deux milieux apparaît comme une condition majeure d’employabilité des étudiants en fin de cycle mais également comme un vivier de compétences, source de compétitivité tout comme l’innovation, pour le monde économique.

Source : dfh-ufa.org

Gaëtan Balan
Gaëtan Balan Rédacteur des Chroniques Européennes
 Gaëtan, responsable des Chroniques Européennes, allie un parcours universitaire généraliste en droit avec une expérience de dix ans à des postes à responsabilité au sein d’associations. Ce double cursus, pratique et théorique, l’a conduit à devenir rédacteur pour le webzine htw-i. Il s’intéresse tout particulièrement au droit européen, à la question des nouvelles technologies et au secteur maritime.